Livre: Je suis Pilgrim
Auteur: Terry Hayes
Pages: 906 (poche)
Date de sortie: 2014 (france)
Editions: JC Lattès / Le livre de poche
Ma note: 14/20
Synopsis
Pilgrim est le nom de code d’un homme qui n’existe pas. Il a autrefois dirigé une unité spéciale du Renseignement américain. Avant de prendre une retraite dans l’anonymat le plus total, il a écrit le livre de référence sur la criminologie et la médecine légale. Mais son passé d’agent secret va bientôt le rattraper…
Une jeune femme assassinée dans un hôtel sinistre de Manhattan.
Un père décapité en public sous le soleil cuisant d’Arabie saoudite.
Un chercheur torturé devant un laboratoire de recherche syrien ultra secret.
Des cadavres encore fumants trouvés dans les montagnes de l’Hindu Kush.
Un complot visant à commettre un effroyable crime contre l’humanité.
Et un fil rouge, reliant tous ces événements, qu’un homme est résolu à suivre jusqu’au bout.
Mon avis
L’histoire
Tout démarre avec une jeune femme retrouvée morte, égorgée, dans une baignoire pleine d’acide. Ses empreintes digitales ont été dissoutes et ses traits effacés. Scott Murdoch, ancien agent secret qui était sur la scène de crime va alors nous raconter sa propre histoire et celle du sarrasin, qui va faire basculer sa vie.
Le livre
J’ai acheté ce livre il y a quelques mois suite aux nombreuses critiques positives, sans avoir lu la quatrième de couverture. Mais une fois un peu plus renseignée sur le thème abordé (qui n’est pas vraiment un thriller) je l’ai laissé traîner pas mal de mois dans ma PAL. En tant que petit dernier de la pile de 2017, il était grand temps qu’il y passe!
On pense tout d’abord qu’il s’agit d’un thriller, ou d’un polar, puisque le livre commence tout de suite par la mort affreuse d’une jeune femme dans un hôtel de Manhattan. Mais en réalité ce n’est pas vraiment le genre de cet ouvrage…
Un livre qui fait froid dans le dos, car il aborde de près le terrorisme et l’islam extrémiste. Un sujet donc, qui est bien d’actualité depuis quelques années avec ces combattants au nom d’Allah, prêt à tout pour leur dieu. L’auteur aborde les violences du monde actuel où aucun pays n’est vraiment épargné. Le radicalisme joue un rôle prépondérant dans cette histoire avec comme toile de fond l’invasion russe en Afghanistan, les guerres d’Irak et d’Israël. En parallèle ce livre parle d’espionnage, de ses agences secrètes partout dans le monde.
Notre espion, Pilgrim, est donc le personnage principal mais aussi le narrateur. Il nous partage son histoire, ses pensées et ses remords, ce qui à l’avantage de lui donner un côté plus humain quand on connait les horreurs qu’il a pu lui aussi commettre. Un personnage qui en devient attachant d’une certaine manière. Je ne dirais pas qu’il me hantera et que je le garderai en tête bien longtemps. Tout simplement parce que l’attachement n’est pas celui que l’on peut ressentir habituellement dans d’autres livres qui se rapprochent de ce genre. Mais toutefois il en reste intéressant et différent de ce que l’on peut connaitre.
L’auteur nous balade dans le monde entier, entre New-York, Paris, l’Afghanistan, Moscou et bien d’autres destinations. Il nous entraîne également dans une course contre la montre, car pour empêcher l’attaque contre l’humanité, prévue par « le sarrasin », chaque minute compte.
J’ai parfois eu l’impression de faire, non pas face à un film, mais à un script et cela m’a dérangé. On peut le comprendre puisque Terry Hayes est de part son premier métier un scénariste. Effectivement il sait donc y faire!
Enfin pour finir, je dirai que ce qui m’a touché dans ce bouquin sont les nombreux moments qui abordent les attentats du 11 Septembre 2001 contre les tours jumelles de New-York. Des moments douloureux, comme ceux auxquels nous avons dû faire face en France récemment. Des anecdotes sont données dans ce livre, même si je ne sais pas si elles ont vraiment eu lieu, ce sont des cas possibles. Cela nous fait réaliser combien de personnes ont soufferts à cause de la religion. Et tout ça dure depuis des siècles, car celle-ci a toujours divisé les peuples. Je dirai que ces passages sont ceux qui m’ont le plus perturbés. J’ai donc voulu revoir ce qui c’était passé en 2001, pour me souvenir, car à l’époque j’étais bien trop petite pour comprendre la réalité des événements et de cette nouvelle guerre. Je me suis rendue sur YouTube, où j’ai pu revoir un reportage de France 4, sur cette journée noire. Et cela m’a chamboulé…..(Je vous mettrai le lien de ce très bon reportage en bas de l’article).
Ôter une seule vie détruit un univers […], deux milles sept cents univers avaient volés en éclat.
Pour conclure
Pour tout vous avouer je n’ai pas accroché plus que ça à ce livre. J’ai eu beaucoup de mal à épuiser ces 906 pages (et je l’ai fini par « la lecture en diagonale »). Je savais que l’histoire mettait du temps à se mettre en place (environ 400 pages), j’ai donc persévéré en attendant l’action, mais elle fut trop longue à arriver. Et finalement les 100 premières pages furent celles que j’ai préférée. Je dirais aussi que le terrorisme était trop présent pour moi. Je pense que nous avons eu notre dose ces dernières années. Et en réalité je préfère largement les espions dans les films que dans des livres.
Malgré tout je dois reconnaître que pour les adeptes du genre, et pour ceux que le radicalisme ne dérangera pas, vous pouvez effectivement adorer ce livre. Car il est bien construit, intéressant, riche en personnages, en lieux et tout fini par se relier. Le recette parfaite pour un livre réussi!
Le fait que cette histoire soit totalement possible fait peur, et nous rappel que rien n’est terminé…
On n’arrête pas les gens pour un meurtre, mais parce que leur crime a été suffisamment préparé
(Pour infos les droits cinématographiques de ce livre ont été rachetés et il me semble qu’il est prévu pour bientôt)
Lien du reportage France 4: https://www.youtube.com/watch?v=0kg5ZFzUWYI