Livre: Juste après la vague
Auteur: Sandrine Collette
Pages: 301
Date de sortie: 18 Janvier 2018
Edition: Denoël
Ma note: 17/20
Synopsis
Suite à l’effondrement d’un volcan dans la mer, la maison d’une famille est isolée du reste du monde, cernée par les flots. Madie et Pata, les parents, comprennent que leur salut est de quitter leur îlot dans leur barque qui ne peut contenir que huit personnes. Ils doivent choisir entre leurs enfants. Un matin, Louie, Perrine et Noé trouvent la maison vide et un mot de leurs parents.
Mon avis
L’histoire
Après l’effondrement d’un volcan, une sorte de tsunami ravage les terres alentour. Les seuls survivants de Levet sont la famille de Pata, Madie et leur neuf enfants. En haut de leur colline, pour le moment protégée de l’eau, ils décident de résister. Mais peu à peu le niveau de la mer monte. La décision est prise, fuir pour rejoindre les terres hautes. Seulement ils sont onze et n’ont que huit places dans la barque. Qui vont-ils laisser? Vont-ils rester ou partir malgré tout?
Le livre
Voici mon premier livre de Sandrine Collette qui m’a été fortement recommandé et dont la quatrième de couverture m’a tout de suite fait très envie. Je me le suis rapidement procurée et j’ai démarré ma lecture dés que possible.
Pour son dernier livre, l’auteure nous emmène en plein milieu d’une catastrophe naturelle de grande ampleur. L’eau, le plus fort des cinq éléments, détruit tout sur son passage. Un événement qui fait froid dans le dos car de nos jours, nous faisons face au réchauffement climatique qui ne va pas en s’améliorant. On peut alors s’attendre à, un jour, faire face à une catastrophe du même stade. Cet ouvrage, nous fait donc réfléchir sur notre possible façon de réagir face à cet effondrement du monde. Face à cette question, qui choisirons-nous de sauver, si bien évidement nous avions le choix.
En parallèle on en vient également à se demander comment réagirait l’homme pour survivre. D’après ce livre on peut penser que toute conscience disparaîtra. L’instinct de survie sera plus fort et l’homme combattra sa propre espèce pour continuer à voir la lumière du jour, même si il doit être totalement seul. Il n’aura aucune pitié pour son égal. La fraternité et la solidarité n’existeront plus. Seul son bien-être lui importera.
Un reflet de ce que pourrait-être la réalité, qui fait peur. Au milieu de ce chaos on va retrouver des personnages aussi attachants les uns que les autres. Et en particulier, les trois personnes restées sur l’île. Chacun a sa personnalité, sa maturité, ses souffrances. Ce qui en fait des êtres proches du réel mais toutefois avec ce côté romancé qui donne une autre dimension au récit. Le fort amour de Madie pour ses enfants apporte également beaucoup de douceur mais est aussi un des éléments fort du bouquin.
Par rapport à ça je dirai donc que le seul petit défaut que je peux trouver à Collette dans cet ouvrage est un petit quelque chose en plus. Peut-être un peu plus de détails pour nous inspirer encore plus d’émotions à certains moments de l’histoire.
Pour finir je parlerais aussi de certaines allusions à la Bible ou aux légendes mythologiques comme pour le monde sous l’eau qui fait penser à l’Atlantide. Ou le prénom du petit garçon « Noé » qui fait référence à l’arche de Noé. Le méchant Ades pour le Dieu des enfers. Et enfin la barque qui passera au-dessus de Joseph, Marie et Jésus.
Au milieu de cette terrible équation il en restait trois
Pour conclure
En commençant cette lecture je vous avouerais que j’ai tout de suite penser à un conte moderne mêlant le petit Poucet, Robinson Crusoé et l’arche de Noé. Plusieurs éléments m’ont fait penser à ces différents personnages. Et puis en avançant dans le livre, ça devient de plus en plus noir. Mais sans pour autant être vraiment un thriller.
Sandrine Collette trouve les mots justes pour nous décrire cet enfer, cette décadence et ce malheur qui berce chaque personnage. Un décor de fin du monde, à qui elle sait parfaitement donner vie. Elle donne à la mer cette force, comme si elle était un être vivant. L’univers est oppressant et vous attrape dés les premières lignes pour ne plus vous lâcher une seconde.
J’ai donc adoré ce livre, et j’ai hâte de me replonger de nouveau dans l’univers de cette auteure, dont j’ai adoré la plume.