Livre: Des nœuds d’acier
Auteur: Sandrine Collette
Pages: 257 (poche)
Date de sortie: 2013
Editions: Denoël / Le livre de poche
Ma note: 16/20
Synopsis
Avril 2001. Dans la cave d’une ferme miteuse, un homme est enchaîné. Théo, quarante ans, a été capturé par deux vieillards qui veulent faire de lui leur esclave. Théo n’a pourtant rien d’une proie facile : athlétique et brutal, il sortait de prison quand ces deux vieux fous l’ont piégé au fond des bois. Les ennuis, il en a vu d’autres. Alors, il refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il se jure d’échapper à ses geôliers.
Mon avis
Le livre
Je me suis procurée mon troisième livre de Sandrine Collette, lors de sa rencontre au salon du livre de Paris. J’avais beaucoup aimé mes deux premières lectures de cette auteure (« Juste après la vague », « Les larmes noires sur la terre »). J’avais beaucoup entendu parler des « nœuds d’acier », qui apparemment était le meilleur, je le confirme.
Je parlerais tout d’abord de l’écriture, que j’apprécie de plus en plus au fil des livres et qui réussit à m’embarquer à chaque fois. Je suis de plus en plus ravie de chaque nouveau récit. Collette construit des univers sombres, dans chacun de ses ouvrages, mais je dirais que celui-ci l’est encore plus que tous les autres. Je comprends pourquoi tant de gens me l’ont conseillé.
Le récit est sombre, oppressant, douloureux. Une dureté qui n’en finit pas de se développer au fil des pages. Une tension psychologique, forte, qui nous empêche totalement de refermer ce livre. Il est addictif. La nature tient une place importante et permet aux captifs de tenir, de survivre tant bien que mal. Collette réussit parfaitement à nous tenir en haleine, elle ne nous lâche à aucun moment. Elle fait monter la pression petit à petit, pour nous offrir une ambiance où la folie règne. On oscille entre espoir, désespoir et solitude.
La douleur et la violence physique ou psychologique sont les piliers de l’histoire. Sans elles, notre attachement aux différents personnages ne serait pas le même. Ici, elle m’a d’ailleurs fait penser à Giebel, en réussissant à nous faire avoir de la compassion pour le « méchant », le criminel ainsi que pour les deux bourreaux. L’instinct de survie reprend encore une fois ses droits et nous faisons donc face à la bestialité de l’homme.
Pour conclure
Sandrine collette nous offre un huit-clos parfaitement mené, un roman que l’on ne peut lâcher. Même si le thème n’est pas nouveau, cela n’en reste pas moins une très bonne lecture, dont le sujet principal est très bien raconté. Un récit oppressant et stressant, dans une cave, en plein milieu d’une nature qui donne l’impression d’enfermer encore plus les prisonniers.
Un voyage en enfer, où la violence est reine et où la tension augmente de plus en plus. Un style simple mais palpitant. Vous ne lâcherez plus cette lecture, que je vous recommande fortement, surtout pour découvrir cette très bonne auteure.