On se retrouve en ce 4 Juillet pour notre rendez-vous mensuel.
Un tout petit bilan pour ce mois de Juin avec de très bonnes lectures, et deux coups de cœur pour « Maudite » de Denis Zott et « Hunter » de Roy Braverman.
Comme je vous le disais il n’y a eu que 5 livres ce mois-ci, plus précisément 1977 pages.
Pour vous expliquer un peu, je fais partie depuis un mois, du futur Espace Culturel Leclerc de ma région (premier en Corse d’ailleurs.) Ce qui veut donc dire de grosses semaines de mise en place pour l’ouverture. Du coup très peu de temps ou surtout d’énergie pour lire et pour me permettre de garder les yeux ouverts plus de 10 lignes.
En plus du travail, la panne lecture s’est elle aussi invitée. Comme beaucoup de personnes en ce moment, d’après ce que j’ai pu voir sur les réseaux. En résumé, toutes les conditions étaient réunies pour lire moins que ce à quoi je suis habituée.
Mais comme on le dit, ça ne doit pas être une course mais un plaisir. Espérons donc que le bilan soit un peu plus important le mois prochain!
. Denis Zott – Maudite!
« Dans cet ouvrage nous faisons la rencontre de Luce, 16 ans, droguée et enceinte de jumeaux. Elle vit avec Tony, grand fan de l’Ohème. Les matchs le mettent d’ailleurs dans un état second. Un jour, pour une histoire de penalty, la vie de Luce va tourner au cauchemar…
Entre drogue, argent, football, corruption, trahison, amour et vengeance, l’auteur nous embarque dans un récit totalement addictif. La plume est franche et sans retenue. Malgré tout, chaque élément de l’histoire reste parfaitement dosé et cohérent. Il y a de bons personnages, que l’on aime moyennement, ou que l’on déteste fortement. Il y a aussi de l’action, beaucoup d’action! Un parfait cocktail qui nous empêche de lâcher ce livre avant d’avoir tourné la dernière page.
Un livre au goût de Provence, de soleil, de pastis. On peut y entendre les cigales, et l’accent chantant des marseillais. Un récit qui se déroule au rythme effréné d’un match de football, Ohème contre PSG. Denis Zott réussit avec succès à nous immerger dans un grand règlement de comptes. Souvent connu dans certains quartiers de Marseille. Un livre que l’on dévore sans retenue.
Je n’ai qu’une chose à vous dire, courrez dans votre librairie vous le procurer. Vous passerez sans aucun doute, un très bon moment de lecture. »
. François-Xavier Dillard – Fais-le pour maman
« François-Xavier Dillard est un auteur très abordable et très sympathique, et après avoir lu ses livres je peux clairement dire que c’est un nouveau génie du thriller français !
Ici, l’auteur prend encore la famille comme élément principal de son récit. On découvre un père à l’enfance ravagée, une femme morte dans de troublantes circonstances, une mère emprisonnée pour avoir agressé sa fille et une sœur, internée en hôpital psychiatrique. En bref, une belle brochette façon Dillard.
Une histoire que j’ai trouvé un peu plus « simple » que « Ne dis rien à papa ». Livre, pour lequel j’ai eu un véritable coup de cœur et qui m’a franchement laissé sur les fesses. Le passé a encore une fois une place importante dans le récit. Tous les événements actuels tournent autour de celui-ci.
Un nouvel ouvrage qui prouve que la violence psychologique peut être dévastatrice, que les cicatrices de l’enfance peuvent avoir des répercussions dramatiques sur l’adulte, et à quel point elles peuvent être difficile à refermer. Les différentes expériences vécues au plus jeune âge, nous construisent. Dans le bien ou dans le mal, dans la souffrance ou le bonheur, dans l’amour ou dans la haine… Un fait divers réel, que l’auteur a choisi d’exploiter au mieux. Pour nous montrer les conséquences,et tout ce qui peut en découler.
Je n’ai qu’une chose à dire; encore un excellent thriller de l’auteur, qui devient au fil du temps un de mes incontournables! «
. Roy Braverman – Hunter {tome 1}
« Dans ce livre nous nous retrouvons en plein milieu d’un paysage glacé et glaçant. A Pilgrim’s Rest, le froid ramène avec lui une mauvaise nouvelle. Hunter est enfin libre. Plus de douze ans auparavant, il a kidnappé des filles, des sœurs, des amies, après avoir tué leurs époux en les crucifiant à un arbre, à coup d’arbalète. Freeman, ex-flic, va le traquer et va finir par rapidement lui mettre la main dessus. C’est à partir de là, que tout va commencer à exploser, petit à petit, morceaux par morceaux.
Outre les personnages et l’atmosphère, une des grandes qualités de ce livre, est ce retournement de cerveau qu’il arrive à opérer sur nous, lecteur. Plusieurs, possible « serials killers » apparaissent au fil du récit, et on fini par ne plus être sûr de rien. Il faut également parler de l’intrigue, qui est parfaitement menée jusqu’au bout. Les rebondissements se succèdent sans pause. Le rythme est parfait et ne nous laisse pas une seconde de répit.
Braverman dénonce, comme beaucoup de ses confrères, la corruption présente dans beaucoup d’institutions, comme la police. Il met vraiment leurs défauts en avant, comme pour le FBI. Il met également en valeur le côté « humain » et « entraide » avec les filles, ainsi que Denise et Freeman.
Un thriller sombre, au milieu de la neige et des loups, des bourreaux et des victimes, des balles et des flèches. Entre séquestrations, meurtres, souffrance, manipulations, racisme et monstruosité, Roy Braverman, de son vrai nom; Patrick Manoukian, nous éblouit par son talent.
On a vraiment l’impression d’être devant un film, venu tout droit des US. Les descriptions sont très bien faites, sans tomber dans l’excès. Un livre que l’on dévore sans aucun repos. Il nous tient en haleine tout du long.
Bref, n’hésitez plus. Foncez!«
. Virginie Grimaldi – Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie
« La semaine dernière j’ai pu lire mon premier livre de Virginie Grimaldi en lecture commune avec @leslecturesdemoe. Une petite coupure dans mes lectures habituelles.
C’est une rupture, d’un couple, d’une famille, qui marque le début de ce roman. Une renaissance pour l’un et le début de la survie pour l’autre. Un enfant qui doit apprendre à vivre entre des parents déchirés et qui doit accepter le fait qu’ils ne composeront plus un foyer.
J’avais énormément entendu parler de ce livre, on avait bien insisté sur le fait que celui-ci allait faire couler des larmes. Pour ma part rien de tout ça.
Je l’ai en réalité, trouvé frais, et juste parfait pour cette saison estivale. D’ailleurs, je me voyais bien sur une plage, les pieds dans le sable et l’esprit au soleil.
Un roman qui démontre à quel point notre entourage compte, en particulier la famille. Elle est notre pilier, notre force, et elle nous aide à nous relever face aux épreuves de la vie.
Un roman feel-good, touchant, tendre mais surtout rafraîchissant. Une des ces lectures qui font du bien, et qui nous laisse l’esprit tranquille. Le deuil d’une vie à deux, parfaitement retranscrit.
L’auteure ne détrône pas Agnès Ledig ou Agnès Martin-Lugand pour ma part, mais sa plume, son humour et ses récits nous offrent vraiment des moments de paix et de bien-être. »
. JP Delaney – La fille d’avant
« Un livre à deux voix, le passé avec Emma et le présent avec Jane. Les deux personnages nous racontent leur histoire, qui, au fil du récit, font étrangement ressortir des similitudes. Je m’y suis attachée d’une certaine façon, bien qu’il me soit très souvent arrivé de les détester. .
Ces deux femmes sont cependant relayées, en quelque sorte, en arrière plan, car l’élément principal est une maison, unique en son genre. Où de nombreuses règles dirigent le quotidien de ces jeunes femmes. Où tout objet superflu est à bannir, et où le minimalisme est maître. Le seul hic, c’est que pour avoir le droit d’y vivre, il faut le mériter…
Une demeure qui séduit par sa simplicité, son confort mais surtout par sa sécurité. Elle est un monde à part, comme une galerie d’art, elle offre un renouveau à celui qui l’a choisi. Mais elle renferme aussi de terribles secrets, que les pages de ce livre nous dévoilerons peu à peu.
Un huit-clos parfaitement mené, entre désillusions, drames, paranoïa, secrets et architecture. Delaney nous emprisonne dans son roman comme on pourrait l’être dans le One Folgate Street. Seul, face à nos doutes, on avale ce livre. Les chapitres sont courts, l’écriture est fluide et le fait qu’ils alternent le passé et le présent de cette façon, donne un rythme effréné à l’ouvrage.
N’hésitez plus! Allez vite déposer votre candidature pour devenir locataire du One Folgate Street, vous ne serez pas déçu. Un livre, qui réussira à totalement vous embarquer entre ses murs. »
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