Livre: La vérité sur l’affaire Harry Québert
Auteur: Joël Dicker
Pages: 857
Date de sortie: 2012
Editions: De Fallois
Ma note: 16/20
Synopsis
À New York, au printemps 2008, lorsque l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois. Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?
Mon avis
L’histoire:
Dans ce livre on va suivre Marcus Goldman, écrivain reconnu, victime du fameux syndrome de la page blanche. Mais tout bascule quand Harry Québert, son mentor, grand écrivain respecté, est accusé d’avoir tué en 1975 Nola Kellergan avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de son innocence, Marcus se lance dans une enquête pleine de rebondissements pour découvrir la vérité sur cette affaire. Il est rapidement dépassé par les événements, l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Il doit alors redoubler d’efforts et de courage pour retrouver l’assassin et lever le voile sur tous ces secrets.
Le Livre:
Après avoir vu ce livre dans toutes les librairies, sur tous les réseaux sociaux et avec le grand succès dont il a été victime, je me devais de me faire une idée à son sujet. Voilà donc quelques semaines qu’il trône dans ma pile à lire. La semaine dernière, je me suis lancée !
Tout d’abord les premières pages, avec lesquelles j’ai eu du mal à accrocher tout de suite, mais à ce sujet j’ai mon hypothèse. Je pense qu’après avoir lu le chef-d’oeuvre de Karine Giebel, il était difficile de me plonger totalement dans une nouvelle lecture. C’est pourquoi, je ne jugerai pas ce livre trop durement.
Après cette entrée en matière je me suis laissée prendre au jeu. L’enquête devenait de plus en plus palpitante. la construction du récit est quant à elle très intéressante et originale, les personnages se dévoilent petit à petit et les nombreux détails sur l’affaire se font de plus en plus intrigants.
Et puis il y a eu quelques longueurs, des passages répétitifs et un peu trop de retours dans le passé qui ont un peu cassé le rythme du récit. Ce qui m’a souvent perdu, je me suis donc quelquefois forcée à m’y replonger pour avancer au maximum dans ma lecture.
Dans cette fiction le lecteur assiste à la naissance d’un roman dans un autre roman. Nous pouvons même penser, à cause de la construction de ce livre, que Joël Dicker se fait passer pour le célèbre Marcus Goldman. Quant aux « fameux conseils » de Mr Québert sur la construction d’un livre je les trouve un peu « clichés » comme par exemple: « […] Pour moi, ce serait l’importance de savoir tomber […] », « […] Ecrire un livre, c’est comme aimer quelqu’un: ça peut devenir très douloureux. », « […] La liberté est un combat de chaque instant dont nous n’avons que peu conscience. », etc. Des exemples qui ne sont pas vraiment adaptés à des « conseils » pour écrire un livre.
Au-delà de l’intrigue et du très bon suspens tout le long du livre, l’auteur nous montre quelques exemples au niveau des mœurs de l’Amérique, une analyse sur la nature humaine, une réflexion sur le métier d’écrivain et sur la création littéraire. Ce livre parle également de certaines vérités : le rôle dictateur des médias, l’intérêt de l’argent du monde éditorial, et les affres de l’écriture. Il nous parle aussi d’amour et d’amitié.
L’amour…parlons-en justement! Pour ma part je ne me suis pas du tout attachée à Nola « chérie » et à son histoire avec Harry Québert. J’ai trouvé leur relation très mièvre et niaise! Une relation qui pour moi manquait de profondeur.
Conclusion
Ceci-dit ce livre reste une belle découverte, l’écriture est plaisante et l’intrigue est forte jusqu’aux dernières pages. Une fin qui m’a beaucoup surprise et à laquelle je ne m’attendais absolument pas!
Je ne sais pas pour le moment si je lirai la suite avec « le livre des Baltimore ». Encore une fois je pense que la lecture qui l’a précédée lui a un peu portée préjudice et ne m’a en quelque sorte pas permis d’avoir un coup de cœur, même si il manquait pas mal d’éléments pour en arriver là.
Un ouvrage que bien évidement, je conseille, rien que pour son suspens et pour cette histoire en elle-même!