Livre: Dynamique du chaos
Auteur: Ghislain Gilberti
Pages: 460
Date de sortie: 19 Janvier 2017
Editions: Ring
Ma note: 14/20
Synopsis
Gys, un jeune homme au passé agité, va jusqu’à l’impensable pour oublier sa séparation. Rapidement, il cède à l’ivresse nerveuse des transgressions aux côtés de ses trois amis de la » Génération Nada » : avec eux, il écumera bars et clubs de tous les excès, traquant le chaos qui lui permettra de mieux voir le monde. Il ignore qu’au loin, un train fou fonce déjà sur lui. Le monstre d’acier s’appelle Séverine.
Dynamique du Chaos fait l’effet d’un coup de tonnerre lors de sa mise en ligne sur Internet en 2007, avec plus de 100 000 téléchargements et un torrent de commentaires de lecteurs jetés à corps perdus dans cette aventure radicale. Aujourd’hui publié pour la première fois sans censure et en édition papier, ce texte sauvage raconte la chute libre d’un homme sur fond de drogues, de sexe, d’abus en tout genre et l’amour passionnel, irrationnel, d’un homme pour une femme. Dans son art de la torsion, le virtuose Gilberti repousse les limites du soutenable par une obsession suprême inavouée : tenter de retrouver une forme originelle de pureté métaphysique et romanesque.
Mon avis
Le livre
Les amateurs de thriller, m’ont énormément conseillé ce livre de Ghislain Gilberti. J’ai essayé de ne pas craquer tout de suite, mais comme vous vous en doutez, je n’ai pas résisté bien longtemps. Pour ceux qui se posent la question, je me le suis procurée en poche via Amazon. Je pense que ce sont également les éditions Ring qui éditent l’ouvrage dans ce format. On a donc accès au texte complet, non censuré.
Cet ouvrage est en fait une autobiographie, car l’auteur y raconte une période de sa vie, dans la décadence la plus totale. Dirigée par la drogue, l’alcool et le sexe. Un récit, qui n’est donc pas si simple que ça à découvrir.
L’introduction de l’auteur, dans laquelle il parle de son enfance difficile, m’a profondément touché, il a même fallu que je demande confirmation, sur le fait qu’il s’agissait bien de sa vie. Je ne pouvais pas croire que cette personne était, elle aussi, touchée par tant de souffrance. On s’imagine souvent que ça ne se passe que dans les films, ou les livres. Mais en réalité non. C’est réel.
Un livre qui aborde une descente aux enfers et une histoire d’amour destructrice. Le genre d’histoire que l’on ne peut éviter, et qui nous revient toujours en pleine tête, malgré nos efforts pour nous en éloigner. On peut clairement dire que Gilberti a des tripes, il couche son histoire sur le papier, même si cet exercice peut s’avérer difficile. Il nous livre son combat, qui peut devenir celui de n’importe qui.
Je suis fragile, j’ai construit mon armure avec ce que j’ai trouvé dans les bas-fonds qui ont été mon berceau, mon école, mon terreau.
Pour conclure
Malgré ces bons côtés, je n’ai pas vraiment été embarqué par cet ouvrage. Cette trop grande perversité m’a parfois dérangé. Il m’a manqué quelque chose, peut-être un élément qui aurait rendu le récit plus « histoire » et moins « autobiographique ». Un aspect que je n’apprécie pas vraiment en réalité.
Un thriller, dans lequel les faits sont réels, que l’on ne peut pas mettre entre toutes les mains. Même si je me suis habituée à tous ces éléments au fil de mes lectures, j’avoue avoir eu du mal ici.
Malgré tout, je ressens une profonde empathie pour Ghislain Gilberti, qui apparemment a vécu mille vies. Il a su se relever malgré sa chute. Et je trouve que l’histoire est belle, quand on voit là où il en est arrivé. Je lirai sans aucun doute un autre de ses livres, histoire de me faire une autre idée de son écriture et de son talent.
Je suis le funambule ivre mort qui tangue sur le câble fragile et trop tendu qui ne tient plus qu’à un fil.