Livre: L’amie prodigieuse (tome 1)
Auteur: Elena Ferrante
Pages: 430 (poche)
Date de sortie: 2014 (France)
Ma note: 14/20
Synopsis
Naples, fin des années cinquante. Deux amies, Elena et Lila, vivent dans un quartier défavorisé de la ville, leurs familles sont pauvres et, bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila, la surdouée, abandonne rapidement l’école pour travailler avec son père et son frère dans leur échoppe de cordonnier. En revanche, Elena est soutenue par son institutrice, qui pousse ses parents à l’envoyer au collège puis, plus tard, au lycée, comme les enfants des Carracci et des Sarratore, des familles plus aisées qui peuvent se le permettre.
Durant cette période, les deux jeunes filles se transforment physiquement et psychologiquement, s’entraident ou s’en prennent l’une à l’autre. Leurs chemins parfois se croisent et d’autres fois s’écartent, avec pour toile de fond une Naples sombre mais en ébullition, violente et dure. Des chemins qui les conduiront, après le passage par l’adolescence, à l’aube de l’âge adulte, non sans ruptures ni souffrances.
Mon avis
L’histoire
Dans ce premier tome de « l’amie prodigieuse », on retrouve Lila et Lenù. Deux petites filles, qui vivent en Italie dans les années 1950. On va les suivre a travers leur enfance et leur adolescence, dans leurs premiers amours, leurs joies et leurs peines.
Le livre
Après l’immense succès qu’a eu « L’amie prodigieuse », j’étais hésitante sur le fait de me le procurer ou non. Et puis, j’ai voulu tenter, et voir si la fièvre Ferrante, réussirait à m’atteindre.
On est tout d’abord embarqué par le prologue. Il nous plonge tout de suite dans cet univers et dans cette histoire d’amitié, ou plutôt dans cette famille de cœur.
Un lien qui va se créer malgré les différences. Car Lila est la plus belle, la plus intelligente, la plus rebelle, et la plus convoitée. Quand au contraire, face à elle, on y trouve Elena, discrète et qui manque de confiance en elle. Cette amitié est donc construite sur la complicité mais aussi sur une forme de rivalité. Une course, à qui sera la meilleure. Elles vont donc continuer à grandir, à s’émanciper et à se « battre » l’une contre l’autre pour mieux réussir.
Tout ça en plein boom économique de l’Italie et sur un fond communiste en plein développement (La Camorra). Une époque violente, où chacun se bat pour se défendre à coups d’insultes et de coups de point. Les femmes sont parfois maltraitées, elles aussi, et l’éducation des enfants est bien plus dur qu’à notre époque. Il y a aussi la rivalité entre les différentes familles, et même parfois, des meurtres. La mort fait partit du quotidien, elle est là, bien présente.
Des personnages qui ont su m’embarquer et auxquels je me suis attachée. Elles sont fortes comme elles peuvent être fragile. Elles m’ont aussi rappelé une personne de ma vie, ma sœur de cœur, que j’ai connu vers mes trois ans. J’ai donc compris la force de ce lien qui liait les deux petites filles. Au delà de cette belle histoire, il y aussi cette différence de classe sociale entre certaines familles, qui est toujours d’actualité de nos jours. Et malheureusement nous sommes vite catalogué, grâce à ce paramètre.
Notre idée était qu’en travaillant beaucoup nous écririons des livres, et ces livres nous rendraient riches.
Pour conclure
Je dirai que concernant ce livre, mon avis est mitigé.
Ici c’est une histoire de famille, d’amour, d’un quartier pauvre de Naples dans les années cinquante, de classe sociale et de chaussures. Mais c’est aussi l’histoire d’une amitié entre Lila et Elena, deux petites filles que tout oppose. Sur l’influence que peut avoir une personne sur une autre. Sur les liens forts que peut créer l’homme. Un moment passé dans cette Italie des années 1950, que l’on se surprend à aimer. C’est une très belle histoire sur l’amitié et sur son évolution au cours de nos vies.
Cependant, le récit manque de rythme et possède beaucoup trop de longueurs. Ce qui m’a très souvent perdu. J’ai longtemps attendu LE moment où ça allait s’intensifier. Mais il n’est jamais venu! ( Après, me direz-vous, nous sommes loin du livre à suspense. )
J’avais l’impression de lire une biographie bien loin de « la gloire de mon père » de Marcel Pagnol. Je m’attendais peut-être plus à ce style là, car j’avais adoré ces ouvrages. Mais j’étais loin du bel été de Provence.
Malgré ces défauts, la mystérieuse Elena Ferrante, a su m’intriguer et me donner l’envie de connaître la suite de leurs aventures. Je ne pense pas m’y mettre tout de suite, mais un jour viendra. En espérant que le second opus, sera un peu plus rythmé.
Lila apparut dans ma vie en première année de primaire, et elle me fit tout de suite impression parce qu’elle était très méchante.