Livre: Dans le murmure des feuilles qui dansent
Auteur: Agnès Ledig
Pages: 340
Date de sortie: 29 Mars 2018
Editions: Albin Michel
Ma note: 16/20
Synopsis
Pour aider à l’écriture de son roman, Anaëlle engage une correspondance avec Hervé, procureur de province, qui très vite se passionne pour ces échanges épistolaires. De son côté, Thomas, un menuisier, met sa connaissance des arbres et des sous-bois au service de son petit frère hospitalisé. C’est dans une petite maison que ces deux destins finissent par se croiser.
Mon avis
Le livre
Encore une fois, ayant adoré tous les livres d’Agnès Ledig, je me suis jetée sur son dernier dès sa sortie. La quatrième de couverture annonçait une sortie de mouchoirs et un ouvrage encore plus émouvant que les autres.
Me voilà lancée, avec pas mal d’attentes concernant ce nouvel opus. La dédicace de l’auteur annonce la couleur, puisqu’elle dédie son livre à Nathanaël, son fils décédé. Autant vous dire qu’en voyant ça, je me suis mis un paquet de kleenex à côté. La lecture démarre. Comparé aux autres œuvres, je n’ai pas été emportée dès la première page. J’ai trouvé la première moitié belle, mais longue. Je trouve (attention spoil) qu’elle n’évoque pas assez Simon, le frère de Thomas. Les échanges entre Hervé et Anaëlle cassent un peu le rythme du récit. Tout ça est dommage lorsque l’on connait le talent de l’auteure. Ce n’était pas mauvais, loin de là, mais assez long à démarrer.
Une fois arrivée à un peu plus de la moitié, j’ai retrouvé Agnès. Son intensité et sa façon de vous emmener avec elle est revenue, et ça fait du bien! Je n’ai plus lâché le livre à partir de ce moment. On ressent la tendresse de l’auteure, sa plume qui nous coupe du moment présent, qui se dépose sous nos yeux comme un léger voile.
Elle aura mis du temps à se dévoiler au sujet de son fils, même si bien évidement je peux le comprendre et même si je pensais que « juste avant le bonheur » lui était déjà dédié. Il l’était peut-être, au fond d’elle. Cette fois-ci c’est différent, l’ange qu’est devenu cet enfant lui a permis de lui donner la force de nous écrire un texte si touchant. Elle sait de quoi elle parle et ça se ressent, car quand elle fait vivre Simon, elle le fait à la perfection. Elle m’a arraché des larmes, des petites gouttes qui étaient la preuve que la vie est si courte et qu’elle ne tient qu’à un fil. Que nos petits bobos sont très souvent insignifiants. Merci pour ça Agnès…
Des personnages qui sont toujours aussi touchants, cabossés par la vie. Des vies plus éprouvantes les unes que les autres. Une histoire qui nous montre encore que les relations humaines comme l’amitié et l’amour nous aident à nous relever, nous aident à garder l’espoir.
Peut-on vraiment choisir les émotions que l’on ressent ? Peut-on vraiment décider des sentiments, du sens qu’on veut les donner ou du chemin qu’on aimais leur faire emprunter ?
Pour conclure
Un arbre, c’est différent. Il perd ses feuilles pour prendre des forces, en utilisant celles tombées au sol pour nourrir ses racines, et aussi pour se protéger du froid. Un arbre, c’est comme un corps. Tu as du sang qui coule partout dans tes veines, et c’est par là que passent tes médicaments. […] Eh bien, un arbre a de la sève qui coule dans ses canaux. Il y en a un peu partout, y compris dans les feuilles. Mais s’il les garde l’hiver, et que la sève gèle, ça peut faire des bulles d’air qui bouchent le canal et la feuille meurt, ou parfois même la branche entière. Ça s’appelle une embolie hivernale. Les humains aussi peuvent faire des embolies, sur le même principe.
8 comments
Ce livre est vraiment sublime, tellement touchant.
Pour moi, le plus sublime reste « juste avant le bonheur », mais j’ai aussi versé ma larme avec celui-ci.
Bonsoir,
J’adore moi aussi Agnès Ledig (j’ai moins apprécié, question intensité, le 1er mais ce n’est pas celui que j’ai lu en premier.). J’ai commencé par « Juste avant le bonheur » qui m’a énormément remué (il faut dire que ma nièce venait de perdre son petit garçon, et que j’avais moi-même perdu un bb à 5 mois de grossesse autant dire que le sujet était encore douloureux pour moi mais je l’ignorais en abordant ce roman). Etant moi-même auteure, il n’est pas évident effectivement de parler de nos grandes blessures, il faut du temps, beaucoup de temps. J’ai commencé par la petite porte en écrivant « le pyé koko » avant de reprendre le sujet un peu plus franchement (tout en gardant, par pudeur, le côté fiction) avec « les cigognes n’en font qu’à leur tête ».
Je n’ai pas encore acheté ce roman mais il est dans ma liste des achats à faire. Je sens que je vais avoir besoin de ma boîte de mouchoirs à proximité, vu ce que tu en dis.
Bonne soirée.
liens pour retrouver mes romans sur amazon :
https://www.amazon.fr/Lenvol-du-papillon-Nadine-DECONINCK-CABELDUC-ebook/dp/B07B15XSZ8/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1521740204&sr=1-2&keywords=l%27envol+du+papillon
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Effectivement « juste avant le bonheur » est celui qui m’a le plus remué également, pourtant heureusement pour moi je ne connais pas cette situation. Mais du moment que l’on touche à l’innocence d’un enfant, on ne peut être que bouleversé. J’irai faire un petit tour sur Amazon!
Je découvre ton blog avec cet article qui me donne bien envie de lire ce Roman (je crois que de toutes façons je l’aurais lu car « Pars avec Lui » reste un de mes Romans préférés).
D’ailleurs je trouve ça assez drôle que tu sites Agnès Martin Lugard aussi car j’adore aussi cette auteure.
Bref j’ai hâte de lire ce livre ! Et je pense que je vais suivre tes lectures 😉
Merci beaucoup! Je vais allez faire un petit tour sur ton blog! Généralement Agnès Ledig et Agnès Martin-Lugand, sont souvent associées, car il s’agit d’un style d’écriture et d’une façon de nous toucher que l’ont peut comparer. Les deux styles se ressemblent pas mal. Si on en a aimé une, on aimera forcément l’autre.
Bonjour Aria, Merci, en espérant que résumé et avis te donneront envie de lire mes romans.
Je suis d’accord avec toi Ce sont deux auteures qui touchent les lecteurs. Je citerai aussi Angélique Barberat. Son premier roman l’instant précis ou les destins s’entremêlent » est un de mes meilleurs souvenirs littéraires.
Bonne journée.
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Merci pour le conseil! J’irai voir également!